Depuis la fin des années 1980, Wim Delvoye est connu pour des œuvres qui mêlent avec un humour subtil le profane et le sublime. La tradition croise l’utopie, l’artisanat devient high-tech.
Wim Delvoye s’approprie et détourne les styles et les motifs de l’histoire de l’art afin de sublimer des objets certes anodins mais peu conventionnels, voire des sujets vivants. Connu pour sa naturalisation de cochons tatoués en Chine ou pour sa reproduction mécanique du système digestif afin de produire de véritables excréments dans les espaces d’exposition, sa pratique très éclectique et subversive emploie un large éventail de moyens d’expression, dont le dessin, la sculpture et l’installation. Oscillant constamment entre des univers antagonistes tels que le sacré et le profane ou le local et le mondial, il aborde de façon sarcastique les différents mythes qui nourrissent notre société contemporaine, de la religion à la science et au capitalisme, au moyen d’une hybridation inattendue. Qu’il détourne les taches d’encre des tests psychologiques de Rorschach pour en faire d’élégantes idoles de bronze, ou des bétonnières qu’il transforme en cathédrales néogothiques d’acier découpé au laser, la plupart de ses œuvres associent un savoir-faire artisanal à une technologie de pointe. L’esthétique de Wim Delvoye, proche du conceptuel et toujours mouvante, interroge davantage encore la marchandisation de l’art en échappant de façon stratégique et provocatrice à toute tentative de catégorisation ou d’étiquetage irrévocable.
Il est notamment représenté par Emmanuel Perrotin.
Wim Delvoye est né en 1965 à Wervik, Belgique. Il vit et travaille à Gand et Brighton.
Données pratiques
Jeudi 27 avril
De 18h30 à 22h30 (visite de l’atelier suivi d’un repas convivial au restaurant)
Adresse communiquée à l’inscription (Gand)